« La compagnie Suisse Cinetype était spécialisée dans les sous-titres de films sur bobines. GT Cinetype est une typographie basée sur un design automatisé par une machine. Un laser détourne le caractère directement sur l’écran en effaçant la couche coloré du film.
Notre interprétation de ce procédé conduit à une police de caractère avec une précision mécanique, mais aussi avec un aspect humain, qui montre sa personnalité dans les détails. Quand la typographie a une petite taille, GT Cinetype ressemble à une police arrondie normale. L’œil ne percevra ses segments droits qu’à des tailles plus grandes.
Avec l’avènement des sous-titres numériques et la diffusion de films en général, ce processus est devenu obsolète. La numérisation de cette police de caractère est notre façon de capturer l’esprit de ce domaine de la composition. »
Conçu par Mauro Paolozzi et Rafael Koch.
« Afin d’adapter la série à un jeune public, la version française propose des dialogues plutôt édulcorés par rapport à la version originale. [...] Cette adaptation des voix et du vocabulaire donne une tonalité humoristique particulière à la série [...] L’effet comique engendré (à rapprocher de celui généré par l’adaptation de Hokuto no Ken) a largement contribué au succès de la version française de cet anime en France. »
« Dans un entretien en 2001, Philippe Ogouz, le comédien français qui doublait Ken, a expliqué que le milieu du doublage français, dans ces années-là, n’appréciait pas les anime japonais, n’étant pas sensible à leur esthétique. À l’époque, les responsables de la direction artistique ont été effarés par la violence de la série, que Philippe Ogouz a en outre qualifiée de « nazie » (affirmant, à tort, y avoir vu des croix gammées). Les comédiens ont alors demandé à cesser de travailler sur Ken le survivant ; mais comme les dirigeants tenaient à maintenir la diffusion d’une des séries les plus appréciées par le jeune public, les comédiens ont posé comme condition pour poursuivre le doublage d’avoir une liberté totale sur les dialogues.
C’est alors qu’ils ont commencé à improviser des répliques fantaisistes à base de jeux de mots ou d’expressions populaires décalées, visant à la fois à édulcorer la violence autant que possible et à se rendre la tâche moins pénible. Une partie du public a perçu ces improvisations comme dénaturant l’œuvre originale et relevant d’une attitude quelque peu anti-japonaise ; d’autres y ont vu un effet comique contribuant à l’intérêt de la série. »
Hokuto no Ken